1896
Fondée en 1896 par M. l’abbé Cappelaere, vicaire de la paroisse, La Cécilienne de Bondues est à l’origine un chœur d’hommes.
Ses membres sont tenus de signer un règlement très strict et de le respecter.
Son activité est paroissiale ; elle est placée sous la direction de M. Caron, directeur de l’école libre de garçons. M. Alfred Flament lui succède en 1907 et il est secondé à l’orgue par M. Janvier Deswarte.
1912
La préparation du congrès eucharistique de 1912 motive les choristes et ils y interprètent avec succès une messe à trois voix avec orgue et orchestre.
Le chanoine Fremeaux, archiprêtre de Lille et président de la commission diocésaine de chant sacré, se dit surpris de trouver à Bondues une chorale d’un tel niveau.
Hélas, la progression est stoppée par la grande guerre au cours de laquelle La Cécilienne perd son chef et neuf de ses membres.
Tout, ou presque, est à refaire.
1918
C’est M. Janvier Deswarte qui prend la direction ; il est secondé à l’orgue par M. Louis Lesaffre.
Deswarte organise des cours de solfège et La Cécilienne se constitue en association sous le régime de la loi de 1901 ; dans le même temps, elle adhère à la Fédération des sociétés de musique du Nord et du Pas de Calais.
1928
Le travail réalisé en formation musicale porte ses fruits et le 12 août 1928, au concours de Béthune, La Cécilienne remporte un premier prix d’exécution, un premier prix de lecture à vue, le directeur obtenant un premier prix de direction.
Malheureusement, M. Deswarte décède en 1933 ; il est remplacé par M. Alfred Flament fils lui-même secondé à l’orgue par M. Carloman Lesaffre, fils de Louis.
1940
Rapidement éclate la seconde guerre mondiale qui prive La Cécilienne de son chef et de très nombreux choristes qui sont prisonniers. Elle n’a plus les moyens de fonctionner seule car les jeunes gens restés à Bondues hésitent à assister aux répétitions le soir pour raisons de sécurité.
C’est alors qu’arrive à Bondues M. l’abbé Verdoncq, musicien dans l’âme, qui crée un chœur d’enfants et facilite la coopération entre La Cécilienne et la chorale Jeanne d’Arc avec l’aide de M. Flament rentré de captivité.
1946
En 1946, la fusion des deux chorales est officialisée ; La Cécilienne devient mixte et conserve son patronyme.
En 1948, M. Elie Vanhuyse succède à M. Alfred Flament et, dans le même temps, des jeunes issus de la chorale d’enfants des années 1943 à 1946 adhèrent à La Cécilienne.
Avec le souci du détail, M. Vanhuyse inculque à tous le goût du travail bien fait et propose des programmes variés alliant le profane et le religieux ; cela permet, en plus de l’activité paroissiale, de participer à plusieurs manifestations sur Bondues et dans la région.
1962
Mais très rapidement, les profondes mutations sociales de l’époque contraignent bon nombre de membres à cesser toute activité associative et lorsque M. André Dupont succède à M. Elie Vanhuyse en 1962, l’effectif de La Cécilienne est bien maigre.
Avec beaucoup de dévouement, il maintient un minimum d’activité à La Cécilienne tout en cherchant à recruter ; quelques anciens choristes libérés d’obligations familiales réintègrent le groupe et une embellie se dessine en 1970 à l’occasion de l’inauguration de l’orgue restauré.
1973
En 1973, La Cécilienne accueille un nouveau membre en la personne de Jacques Hasbroucq.
Très rapidement, sous sa direction, l’étude d’un répertoire profane est entreprise, M. André Dupont continuant le répertoire religieux.
Cette diversité des programmes permet à La Cécilienne de s’exprimer en d’autres occasions.
Dès 1974, les premières pièces profanes sont interprétées au cours du traditionnel repas des anciens de la commune puis, dans les années suivantes, elle participe aux galas de la Musique Municipale.
1978
C’est en janvier 1978 que Jacques Hasbroucq, « Jacky », remplace officiellement André Dupont et que Pierre-Marie Delebecque devient président en remplacement de Paul Desbonnets qui assumait la charge depuis 48 années.
Les statuts sont modifiés et, à la demande de Jacky, il est précisé que La Cécilienne reprend contact avec la Fédération Régionale des Sociétés Musicales et qu’elle désire participer régulièrement aux activités fédérales.
A sa demande, La Cécilienne subit l’épreuve de classement en mars 1979 ; le jury la classe en 2ème division 1ère section.
1980
Une nouvelle ère commence pour La Cécilienne qui renoue avec les concours dès 1980 à Arras.
Tenu éloigné de Bondues depuis plusieurs années, Pierre-Marie Delebecque souhaite être déchargé de sa fonction de président en janvier 1984. C’est Louis Hasbroucq qui est élu à cette fonction par le conseil d’administration.
1994
En 1994 à Dunkerque, La Cécilienne franchit un septième échelon qui la classe en division « Honneur », sommet de la hiérarchie au sein de la Confédération Musicale de France ; elle confirme ce classement aux concours de Gravelines en 1998, Saint Amand les Eaux en 2002 et Haubourdin en 2007.
Ces concours successifs nécessitent d’aborder des pièces de caractère différent et, surtout, obligent à fournir un travail très approfondi pour atteindre la qualité requise et tendre vers la perfection.
Entre temps, à sa demande, Louis Hasbroucq a cédé la présidence à Vincent Delannoy en janvier 2000.
Les dernières décennies
Les activités sont diverses et les programmes sont adaptés aux manifestations auxquelles elle participe ou qu’elle organise :
- concerts ou animations au profit des plus défavorisés ou d’associations à caractère philantropique
- cérémonies officielles
- concerts en de très nombreuses salles du Nord Pas de Calais et de Picardie
- échanges avec des sociétés amies pour concerts à Bondues et à l’extérieur
- participation à de grands rassemblements musicaux
- organisation à Bondues de grandes manifestations avec des artistes de renom
- organisation de déplacements culturels en France et à l’étranger
- réalisation d’enregistrements à l’intention des générations futures
voir les pages : nos empreintes ( digitales et dans le vinyle ).
Telle a été l’activité de La Cécilienne de ces trente dernières années sous la direction de Jacky, une activité réalisée dans la bonne humeur qui, au gré des mutations familiales ou professionnelles, a rassemblé plus de deux cents choristes, ce qui a souvent nécessité de remettre le travail sur le métier afin d’obtenir l’homogénéité dans l’interprétation.
Puissent les choristes actuels transmettre ces valeurs à leurs successeurs et permettre à nos descendants d’avoir autant de plaisir à célébrer le deuxième centenaire que nous en avons eu à célébrer le premier en 1996 (voir la page et les photos du centenaire).
Que vive La Cécilienne !
Louis Hasbroucq
président d’honneur
juillet 2008